Invasion de punaises de lit : adoptez les bons réflexes

Durant les dernières décennies, une menace invisible s'est discrètement répandue à travers l'Europe, envahissant nos foyers et nos établissements hôteliers. Les punaises de lit, ces petits parasites nocturnes, sont devenus les hôtes indésirables sur tout le continent.

Dans les années 90, le secteur du pest control était radicalement différent, axé sur la lutte contre les rats, les souris et les cafards par des méthodes chimiques. Un acteur majeur international et quelques entreprises locales dominaient le marché européen.

Les années 2000 ont marqué un tournant avec l'introduction de la digitalisation et une remise en question de l'usage des insecticides chimiques, privilégiant le monitoring et la lutte intégrée (IPM). Parallèlement, de nombreuses substances actives ont été retirées du marché. Ces évolutions ont exigé une montée en compétences des applicateurs, passant de l'artillerie lourde à des armes de précision.

La mondialisation et la libre circulation au sein de l'Union européenne ont donné aux punaises de lit de nouvelles opportunités de dispersion. La pauvreté, souvent cachée derrière les façades, a également favorisé leur propagation, car de nombreuses personnes ne peuvent pas se permettre l'intervention de professionnels pour les éliminer.

Enfin, le réchauffement climatique et l'ouverture des fenêtres la nuit dans les zones urbanisées ont permis aux punaises de lit de s'infiltrer dans nos chambres à travers les murs extérieurs.

Cette combinaison de facteurs explique la prolifération des punaises de lit, passées de la curiosité des années 1990 à un véritable fléau aujourd'hui.

Pouvons-nous inverser cette tendance ?

Les punaises de lit continueront à faire partie de notre mode de vie mondialisé, mais heureusement, l'humain peut s'adapter aux nouveaux problèmes et deviendra plus vigilant.

 

Les 5 règles d'or en voyage et à la maison

1) Si vous trouvez des taches de sang suspectes sur les draps, les matelas et les cadres de lit, demandez l'avis d'un expert.  À l'hôtel, demandez une autre chambre.

2) À l'hôtel, placez vos bagages loin de votre lit. Ne placez pas de vêtements sur le lit.

 3) En rentrant chez vous, ouvrez vos bagages à l'extérieur si possible et mettez tout le linge directement dans la machine à laver (de préférence > 60°C).

 4) Si le diagnostic est positif, ne déplacez pas les meubles et restez dormir si possible dans la chambre contaminée. Si vous occupez une autre chambre ou le canapé, les punaises de lit se déplaceront avec vous et les coûts d'intervention augmenteront.

5) Si possible, faire appel à un professionnel sans attendre.

 

Quelles sont les techniques disponibles ?

Le diagnostic :

- Diagnostic visuel

- Diagnostic par illumination UV (Bluestar Cimex)

- Pièges de détection (Domobios)

- Aérosols de détection des  (Debusk)

Truedetx (ENVI®)

- Diagnostic à l'aide de chiens de détection

 

Techniques Non-tox

- Vapeur sèche (>180°C) Cimex eradicator

- Contrôle thermique par le froid (Hibernatus)

- Lutte thermique par chauffage de l'ensemble de la pièce > 55°C > 4h. Faire attention aux dégâts sur les matériaux de construction et le mobilier.

- Déploiement de terre de diatomée (Diasect)

 

Lutte conventionnelle

- Aérosol insecticide avec 2 substances actives pour lutter contre les résistances (Stryker Azaméthiphos + cyperméthrine)

- Concentrés solubles (Bugster : cyperméthrine + pralléthrine)

- Insecticide autorisé pour les matelas (K'Othrine Partix - Deltaméthrine)

 Quelle technique choisir ?

 Demandez conseil à votre prestataire pestcontrol. Après avoir diagnostiqué l'infestation, il vous expliquera les différentes options, leurs avantages et leurs inconvénients. En règle générale, les interventions non-toxiques sont plus coûteuses et n'offrent pas de protection dans le temps.

"Actif dans le secteur du pestcontrol depuis 1995, j’ai débuté ma carrière dans la gestion des nuisibles urbain auprès d’un acteur mondial dans le secteur. Comme pour beaucoup, mon entrée dans ce secteur a été en partie une coïncidence, mais aussi une évolution logique après mes études d'ingénieur industriel en agriculture. Quelle orientation prendre avec un diplôme agricole lorsqu'on vit dans une région fortement urbanisée comme Bruxelles ? La réponse est simple : ma passion pour tout ce qui vole et rampe s'est retrouvée dans la gestion des nuisibles urbains."